En 2025, la donne change pour les détenteurs de résidences secondaires : certaines communes, désormais dotées de nouveaux leviers fiscaux, pourront pousser la majoration de la taxe d’habitation au-delà de 60 % dans les zones où la tension immobilière atteint des sommets. Cette évolution résulte d’un élargissement des marges de manœuvre accordées aux collectivités locales par la dernière loi de finances.
Les propriétaires concernés devront composer avec des modalités d’imposition variables, déterminées par la situation géographique, la valeur locative cadastrale et les choix fiscaux de leur ville ou village. Quelques dérogations subsistent, par exemple lorsque le logement reste vide en raison d’une mobilité professionnelle ou d’un placement en établissement spécialisé,mais elles relèvent de l’exception, jamais de la règle.
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Résidence secondaire : qui est concerné par la taxe d’habitation en 2025 ?
Depuis 2023, la suppression de la taxe d’habitation sur la résidence principale concerne tous les contribuables français. Mais, loin d’être effacée, la fiscalité locale continue de cibler les propriétaires de résidences secondaires. Pour eux, la taxe reste d’actualité, sans le moindre répit.
Qui est visé par cette mesure ? Toute habitation meublée qui n’est pas la résidence principale est considérée comme résidence secondaire et tombe dans le champ de la taxe. Que ce soit une maison de campagne, un appartement de vacances sur la côte ou un studio urbain mis à disposition épisodiquement, la règle ne fait pas dans la nuance. Le fisc retient toute propriété disponible pour un usage ponctuel, familial, saisonnier ou locatif.
En 2025, le dispositif reste strict :
- Le propriétaire d’une résidence secondaire au 1er janvier est imposé, quelle que soit l’utilisation ultérieure du bien, même en cas de location courte durée.
- Toutes les formes de propriété sont concernées : particuliers, indivisions, sociétés civiles immobilières, usufruitiers.
Quant aux exceptions, elles sont rares et encadrées par des conditions précises. L’éloignement dû à un impératif professionnel, un séjour prolongé en établissement médicalisé ou en maison de retraite, peut permettre d’échapper à la taxe, mais il faut constituer un dossier solide. En dehors de ces cas, posséder une villa sur la côte Atlantique ou un studio à Paris implique généralement de payer la taxe sur la résidence secondaire.
La distinction entre résidence principale et résidence secondaire dépend de la déclaration adressée chaque année à l’administration fiscale. Une déclaration inexacte peut entraîner un redressement et des pénalités. Il est donc préférable d’analyser la situation de chaque bien avec soin pour anticiper le montant à régler en 2025.
Comprendre le calcul de la taxe : critères, montant et surtaxes éventuelles
Le calcul du montant à prévoir en 2025 pour une habitation résidence secondaire repose d’abord sur la valeur locative cadastrale. Cette estimation, déterminée par l’administration, correspond au loyer annuel théorique que le bien pourrait générer s’il était loué dans des conditions normales. Sur cette base s’appliquent les taux fixés chaque année par les collectivités locales.
Cette fiscalité locale varie fortement d’un territoire à l’autre. Dans des villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux, et dans de nombreuses communes où l’offre locative se fait rare, la taxe sur les résidences secondaires grimpe nettement. Certaines municipalités appliquent une majoration de la taxe d’habitation, jusqu’à 60 % dans les secteurs en tension, pour tenter d’enrayer la spéculation et favoriser la remise sur le marché des logements vacants.
L’administration fiscale ne se limite pas à l’adresse du bien : elle examine la nature du logement, le statut du propriétaire (usufruitier, en indivision, nu-propriétaire), l’usage qui en est fait et la durée d’occupation. La présence d’un locataire ou l’inscription en tant que meublé touristique peut aussi modifier l’assiette, ou faire basculer le logement dans le champ de la taxe sur les logements vacants.
Le paiement de la taxe d’habitation pour une résidence secondaire suit un calendrier propre, différent de celui de la taxe foncière. Sur l’avis d’imposition, chaque poste est détaillé : part communale, éventuelles surtaxes, base locative retenue. Mieux vaut s’attendre à voir la facture grimper en 2025, surtout dans les zones très demandées où les collectivités accentuent la pression fiscale pour réguler le marché du logement.
Nouvelles règles à connaître pour la taxe d’habitation des résidences secondaires en 2025
Les détenteurs de résidences secondaires découvrent une fiscalité en pleine mutation. Dès 2025, la réforme de la taxe d’habitation entre dans une nouvelle phase : la suppression ne s’applique plus qu’à la résidence principale. Les habitations résidences secondaires restent donc imposées, avec des modalités qui varient selon les choix de chaque commune.
De nombreuses villes, parmi lesquelles Paris, Lyon et Bordeaux, profitent de cette marge d’action pour votent des taux majorés, afin de limiter la raréfaction des logements à louer. Cette majoration peut atteindre 60 % dans les secteurs où la pression immobilière est la plus vive. Le calcul s’appuie toujours sur la valeur locative cadastrale, mais la liberté accrue laissée aux municipalités crée des écarts considérables d’une commune à l’autre.
Le changement le plus visible : chaque année, la liste des communes pouvant appliquer cette surtaxe s’agrandit. Aujourd’hui, près de 3 700 d’entre elles sont habilitées à instaurer une taxe d’habitation majorée pour les habitations résidences secondaires. Il devient donc indispensable de vérifier si le bien se situe dans une commune concernée, et d’ajuster son budget en conséquence.
Face à cette fiscalité mouvante, la gestion patrimoniale prend une tournure plus complexe. Les avis d’imposition 2025 reflèteront ces nouveautés : ligne après ligne, chaque évolution s’y lira noir sur blanc. Mieux vaut ouvrir l’œil pour éviter les mauvaises surprises et ne pas laisser une anticipation défaillante alourdir la note.
Recours, exonérations et astuces pour alléger votre facture
La taxe d’habitation sur les résidences secondaires n’épargne personne, qu’on possède un simple pied-à-terre ou plusieurs biens. Pourtant, il existe des voies pour alléger la charge, à condition de bien connaître les dispositifs d’exonération et de recours.
Certaines situations personnelles ouvrent droit à une exonération de la taxe. Lorsqu’un logement secondaire est utilisé pour des raisons professionnelles, ou si le propriétaire séjourne en maison de retraite ou se trouve empêché d’occuper son bien pour des motifs indépendants de sa volonté, il est possible d’en faire la demande. L’essentiel est de rassembler un dossier complet, appuyé sur des justificatifs précis, et de présenter la requête sans tarder au service des impôts.
Des marges de manœuvre existent aussi en cas de vacance involontaire : travaux lourds, impossibilité temporaire d’habiter, succession en cours. Une demande bien argumentée, accompagnée des documents nécessaires, peut aboutir à une réduction, voire à une exonération temporaire.
Voici les principales démarches à envisager pour alléger la facture :
- Contrôler l’éligibilité à l’exonération en cas de départ en EHPAD ou en maison médicalisée.
- Mettre en avant une impossibilité d’habiter le logement pour appuyer une demande de dégrèvement.
- Justifier l’utilisation du bien comme hébergement professionnel.
Ceux qui optent pour la location saisonnière, via le statut LMNP ou le meublé de tourisme, peuvent aussi, sous certaines conditions, bénéficier d’allègements : régularité de la location, déclaration adéquate, respect des critères locaux. Ces abattements ou plafonnements sont à explorer si l’on souhaite optimiser sa situation.
Face à la complexité croissante du système, consulter un spécialiste en fiscalité immobilière peut s’avérer précieux. Les règles évoluent vite, et chaque territoire a ses propres subtilités. Un avis d’imposition contesté à temps, avec des arguments solides, peut parfois aboutir à une rectification bienvenue.
En 2025, la taxe d’habitation sur les résidences secondaires devient un véritable test d’anticipation et de vigilance. Entre majorations locales et recours possibles, le paysage fiscal se transforme : à chacun de s’y frayer un chemin, sous peine de voir la note s’alourdir sans prévenir.


