Anorexie, boulimie, compulsions, malnutrition… Les troubles de l’alimentation sont fréquents, mais il est parfois difficile de les détecter ou de les accepter. En cette période de crise sanitaire, nos émotions se multiplient par dix, en particulier l’anxiété qui touche beaucoup d’entre nous. La nourriture peut devenir un refuge.
En outre, les personnes atteintes de maladies chroniques subissent tous les effets de cette pandémie et des restrictions successives. Un suivi irrégulier, un manque d’interaction sociale et le stress peuvent entraîner des troubles de l’alimentation, qui peuvent à leur tour aggraver la situation.
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Alors, comment détecter un trouble de l’alimentation chez un être cher ? Et comment l’aider au mieux ?
Nous espérons que ces conseils vous guideront.
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Plan de l'article
Qu’est-ce que les troubles alimentaires ?
Troubles alimentaires (ou TCA) inclure :
- Anorexie mentale
- Boulimie
- Trouble de la frénésie alimentaire
Anorexie mentale
L’anorexie mentale est caractérisée par :
- Privation alimentaire stricte
- Un contrôle calorique
- Perte de poids importante
La personne qui en souffre a une image déformée de son corps. Vous sentez que vous êtes en surpoids, alors essayez de perdre du poids.
Habituellement, manger des aliments appétissants agit sur le système cérébral de la récompense, libérant des endorphines. Mais chez les personnes anorexiques, ce système est souvent perturbé. C’est la restriction alimentaire et l’activité physique intense qui sont responsables de la libération de endorphines.
Le système de récompense encourage ces comportements.
En outre, une personne anorexie trouve une certaine satisfaction dans le contrôle de son alimentation et de son corps.
Boulimie
La boulimie se caractérise par l’absorption rapide de grandes quantités de nourriture, le plus souvent riches en calories. Nous parlons d’alimentation compulsive, où le but n’est pas de se soigner, mais de se remplir.
La personne boulimique cherche alors à les éliminer par tous les moyens possibles : vomissements, utilisation de laxatifs ou de diurétiques, activité physique excessive, jeûne, etc.
Le contrôle du régime alimentaire ici est inconstant, alternant restrictions et impulsions.
C’est une envie incontrôlable de manger qui, après une envie saine, s’accompagne de culpabilité et d’auto-desidation. Les moyens d’indemnisation seront alors un soulagement.
Trouble de la frénésie alimentaire
La personne qui souffre de suralimentation aura des crises récurrentes et incontrôlables de frénésie alimentaire. Toutefois, il ne cherche pas à les indemniser.
En cas de problème, manger des aliments gras ou sucrés est la réponse apaisante au stress.
En général, les personnes souffrant d’hyperphagie sont en surpoids ou obèses.
Quelles sont les complications des troubles de l’alimentation ?
L’anorexie, la boulimie et la frénésie alimentaire ont des répercussions psychologiques et physiques, à plus ou moins long terme.
En matière d’anorexie, le contrôle est au cœur de la maladie. La personne qui en souffre s’en réclame. Elle néglige le reste de sa vie, surtout sociale, pour pouvoir contrôler son alimentation. C’est une véritable obsession, qui peut avoir un impact significatif sur la vie personnelle et professionnelle ou scolaire.
De plus, l’humeur est extrêmement fluctuante, alternant excitation, énergie, fatigue, dépression et agressivité.
Les complications physiques de l’anorexie sont liées à la malnutrition. Le corps s’affaiblit. La peau, la masse musculaire et le tissu cardiaque sont affectés. Chez les femmes, les menstruations diminuent jusqu’à l’aménorrhée totale.
De plus, l’anorexie peut entraîner des troubles du rythme cardiaque, une anémie, un risque d’infections, des problèmes digestifs, rénaux ou hépatiques, une perte de cheveux, une ostéoporose, etc.
Les personnes boulimiques peuvent développer des complications digestives, dentaires et cardiaques.
Entre autres choses, les vomissements sont à l’origine de:
- lésions digestives
- usure des dents
- Carences en vitamines, en sodium et en acide folique
- déshydratation
Les problèmes cardiaque et rénale, l’ostéoporose et les règles irrégulières sont également des risques de boulimie.
Sur le plan psychologique, les crises répétées de frénésie alimentaire sont la cause du dégoût de soi et de la culpabilité permanente.
En outre, les troubles anxieux et dépressifs sont fréquents, ainsi que la retraite et l’isolement social.
Le défi consiste donc à identifier rapidement les troubles de l’alimentation et à les traiter le plus rapidement possible.
La COVID-19, un facteur d’apparition et d’aggravation du TCA
Le confinement et les restrictions successives, le manque d’interactivité sociale et le stress lié à la COVID-19 ont changé notre mode de vie. Notre rythme et nos activités ont changé, il est donc probable que notre alimentation aussi. C’est l’une des rares choses que nous pouvons contrôler en cette période incertaine.
Plusieurs d’entre nous ont trouvé refuge dans la nourriture . C’est la crise sanitaire a entraîné l’aggravation et l’émergence de troubles de l’alimentation.
Face à l’isolement et à l’anxiété, l’utilisation de la nourriture est le moyen de réguler vos émotions.
Lors du premier confinement, la ligne Anorexia Bulimia Info Écoute a reçu 20 % d’appels supplémentaires.
En outre, le régime alimentaire des personnes atteintes de maladies chroniques peut également être affecté par la situation, entraînant des complications.
La prise de poids peut déséquilibrer le diabète ou aggraver l’obésité.
En revanche, la perte de poids, associée à une fonte musculaire, peut aggraver des maladies telles que :
- Insuffisance respiratoire, cardiaque, rénale, hépatique
- Un cancer
- Pathologies neurodégénératives
Isolement social et La limitation des sorties et des visites peut réduire l’apport alimentaire des personnes âgées. Le risque de malnutrition est réel et peut passer inaperçu. La malnutrition augmente le risque de chutes et d’infections.
Enfin, la COVID-19 elle-même est un facteur de risque de troubles de l’alimentation, pour de nombreux patients infectés. L’altération de l’odorat et du goût, la perte d’appétit, la difficulté à manger des aliments en cas de malaise respiratoire, la fonte des muscles, etc. peuvent provoquer une malnutrition.
Comment détecter les troubles alimentaires ?
Vous vous demandez quel est le comportement alimentaire d’un être cher ? Voici quelques conseils pour vous aider à repérer un trouble potentiel.
Votre proche est obsédé par son poids
Bien entendu, une perte ou un gain de poids important en peu de temps peut suggérer des changements dans la comportement alimentaire.
Votre proche ne se nourrit pas comme avant
Bien entendu, le contenu du plat est un bon indicateur pour réaliser un éventuel trouble de l’ alimentation. Qu’en est-il des montants ? Qu’advient-il de l’assiette en fin de repas ? Est-ce que votre proche évite certains aliments, en particulier ceux qu’il aimait auparavant ?
En plus, tu aimes manger ? Est-ce que tu manges à plein régime ? Et est-ce qu’il est consommé à des moments différents des vôtres ? Ou est-ce qu’il saute des repas ?
Ou est-ce qu’il a fait un régime ? En fait, un trouble de l’alimentation commence généralement par une restriction alimentaire souhaitée.
Si vous ne vivez pas sous le même toit, l’état des armoires et du réfrigérateur devrait vous mettre une puce dans l’oreille.
Regardez également si les vêtements sont plus lâches , si la ceinture est serrée ou si le visage est devenu plus mince.
Votre être cher vous êtes anxieux ou déprimé
En général, les troubles de l’alimentation affectent des personnalités très anxieuses et perfectionnistes.
Les événements de la vie peuvent les rendre plus vulnérables. Comme l’adolescence, un examen ou une compétition, un régime alimentaire restrictif en raison d’un surpoids, d’une maladie chronique… ou de la COVID-19.
La crise sanitaire actuelle est source d’anxiété pour bon nombre d’entre nous. S’abriter dans la nourriture est un bon moyen de lutter contre ce stress permanent.
Ce contexte mène également à la dépression et à la tristesse. La nourriture est alors un bon moyen de contrôler ses émotions.
De plus, votre proche manque de confiance en soi ? Avez-vous une mauvaise estime de soi ou une mauvaise perception de votre corps ?
Votre proche présente des symptômes qui suggèrent des troubles de l’alimentation
Hyperactivité, exercice physique excessif, investissement excessif dans les activités intellectuelles, des obsessions alimentaires, des périodes irrégulières ou même absentes peuvent provoquer un trouble.
Votre proche a moins d’interactions sociales
L’auto-retrait est l’une des conséquences de l’anorexie ou de la boulimie. Pour l’embarras ou la tranquillité d’esprit. Ou encore, à cause de commentaires ou d’une attitude coupable de la part de votre entourage.
Que pouvez-vous faire pour aider un proche souffrant de troubles de l’alimentation ?
Évitez les jugements et les paroles coupables
Évitez les commentaires ou les jugements concernant le poids ou le corps d’une personne. Ne suivez pas votre comportement alimentaire. Cela ne fera qu’accroître votre inconfort, votre manque de confiance et votre isolement.
Mettez plutôt en avant vos qualités, vos bonnes idées et votre savoir-faire, afin de renforcer votre estime de soi.
Soyez attentif et présent, sans vous surprotéger.
Dites à votre proche que vous n’êtes pas seul
Si tu ne le fais pas veut vous en parler, glissez la ligne téléphonique Anorexie Boulimia Info Écoute, accessible au 0810 037 037.
Parlez-lui également des communautés qui existent sur le sujet. Les témoignages de personnes qui ont vécu cette épreuve, ou qui la traversent encore, peuvent vous permettre de vous identifier et de vous sentir compris.
Mener par l’exemple : cuisiner et vivre un mode de vie sain
Participez à l’alimentation, préparez des menus pour la semaine et préparez des repas équilibrés. Vous pouvez également impliquer votre proche.
Diversifiez vos repas : protéines, pain, féculents, fruits et légumes.
Mangez à des heures et fixez cette règle : tout le monde à table en même temps !
Lorsque vous allez faire du shopping, ne les mettez pas tous dans le même placard. Faites une réserve de moitié et mettez des aliments sucrés ou gras sur le dos.
Informez-vous
- Au régime, pour préparer des repas équilibrés tout au long de la semaine
- À propos des troubles de l’alimentation, pour comprendre ce que traverse votre proche et comment il peut vous aider
Limitation des sources de stress
Au cours de cette période, les sources de stress ne manquent pas. Les chaînes d’information continues, par exemple, provoquent de l’anxiété et accentuent l’inconfort de votre proche.
Mettre en place des activités
Offrez à votre proche de se promener, de regarder un bon film, de jouer à un jeu de société ou d’organiser un atelier créatif.
D’une part, cela permet de se déconnecter de certaines sources de stress.
En revanche, cela lui permet d’avoir une interaction sociale et de se reconnecter avec vous.
Consultez un professionnel de santé
Si vous vous sentez impuissant, n’hésitez pas à parler à un professionnel du votre santé, par exemple votre médecin ou votre psychiatre qui vous traite.
Parlez-en avec votre proche, sans lui tendre la main.
Une simple consultation vous permet de faire une évaluation, d’avoir une idée précise du trouble et de sa gravité, d’y mettre des mots et de reconnaître la souffrance de la personne. C’est un premier pas vers la conscience des choses.
Care vise à créer une approche volontaire et un partenariat entre le soignant, le patient et la famille.
La place de l’entourage est essentielle. La famille est un environnement sûr qui calme, encourage et félicite chaque petit pas.
La façon dont la famille réagira et se mobilisera, avec l’aide de l’équipe médicale, est très importante.
Ne vous sous-estimez pas, votre rôle est vital et votre proche a besoin de vous.